Histoire de la Vodka

Vodka, ses origines

La Vodka signifie « Petite eau » en langue slave. Son origine reste un mystère. Russes et Polonais s’en disputent la paternité. A Saint-Pétersbourg, nous avons visité le musée de la Vodka, ouvert le 27 mai 2001. En plus d’une très impressionnante exposition d’anciennes bouteilles, d’ustensiles de cuisine et de scénographies bien faites, ce musée nous offre la possibilité d’en apprendre beaucoup sur l’histoire de cette boisson si connue dans le monde entier.
Les avis divergeant sur les origines de la vodka, voici la version du musée concernant la vodka russe :

Selon la légende, les moines ont été les premiers en Russie à obtenir de l’alcool par distillation. Lors d’une visite à Constantinople, les dignitaires religieux goûtent l’eau-de-vie de vin. La boisson produit une impression si forte sur les hôtes russes, qu’à leur retour ils décident de concevoir un premier alambic pour distiller des grains de céréales, à défaut de culture de vigne en Russie. Ce liquide alcoolisé, prénommé à juste titre « vin de blé » ou aqua vitae est devenu le prototype de l’eau-de-vie de grain contemporaine. Jusqu’en 1751, le nom de Vodka n’avait pas encore été donné à cet alcool.

Une légende folklorique russe prétend que le chimiste Mendeleïev serait « l’inventeur de la vodka », ou pour être exact que c’est lui qui aurait déterminé le degré idéal d’alcool de la vodka à 38° qui aurait par la suite été fixé à 40° pour faciliter le calcul de taxes sur l’alcool, en 1843. Mais à cette date Mendeleïev n’avait que 9 ans !

En 1917, les bolcheviks interdisent la fabrication de vodka, ce qui provoque une forte augmentation des vodkas frelatées distillées à domicile. L’interdiction est levée en 1925. L’émigration russe après la révolution de 1917 favorise entre les deux guerres la diffusion de la consommation de la vodka en Europe et en Amérique du Nord.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les soldats soviétiques avaient pris l’habitude de mettre au fond de leur verre de vodka, pour se donner du courage, leur médaille gagnée au combat (voir photos)

Le 7 juin 1992, le président russe, B. Eltsine, a publié un décret sur l’abolition du monopole d’État sur la vodka. De ce fait, le pays a été inondé de produits de qualité médiocre, très souvent contrefaits et donc dangereux. Un an plus tard, un nouveau décret présidentiel a été publié pour «Le rétablissement du monopole d’État sur la production, le stockage, la vente en gros et au détail de produits alcooliques».

Au début des années 2000, la production de vodka a été perturbée par une panique nationale. Un nouveau règlement a imposé à toutes les bouteilles de vodka de porter un timbre fiscal …. mais le gouvernement n’avait pas produit suffisamment de timbres.

Alors Russie ou Pologne ? C’est la date qui donne le droit de définir la priorité pour l’invention et la production d’un alcool. Les européens ont tous définis la date de leur boisson : Cognac en 1334, Whisky Anglais en 1485, Whisky Écossais en 1490-1494, Schnaps allemand en 1520-1522. Donc pas d’exception pour la vodka. L’URSS et la Pologne ont dû présenter leur date. En 1982, un jury international a incontestablement fixé la priorité de la création de la vodka à l’URSS comme la boisson alcoolisée Russe

Vodka, les anecdotes

Dans le musée de la vodka de Saint Petersburg, on repère la médaille de la beuverie, qui pèse 6 kilos et destinée à mettre autour du cou de ceux qui en buvaient un peu trop.

On découvre aussi l’expression russe « boire un cou », qui provient du tatouage sur le cou d’un menuisier ayant rendu service au Tsar, et pouvant boire gratuitement à vie. Si un Russe vous propose un verre de vodka et pointant son cou, pas d’inquiétude, il ne veut pas vous égorger après !

Un peu d’humour Russe : « Que pointe Lénine sur les kopecks … Réponse : 11h, l’heure d’ouverture des débits de vodka ! »

Et un proverbe russe : « Il faut boire de la vodka en deux occasions seulement, quand on mange, et quand on ne mange pas. »