DLC, DDM, DLUO, DCR … Comment s’y retouver ?

Les dates de péremptions seraient responsables à elles seules de 20 % du gaspillage alimentaire des ménages, et d’au moins 50 % au niveau de la distribution.
Pour éviter ce gaspillage alimentaire, il est nécessaire de bien les comprendre la différence entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM), appelée DLUO (date limite d’utilisation optimale) jusqu’en 2014.
Dans les deux cas (DLC ou DDM), c’est le fabricant du produit qui détermine la date qui sera apposés sur ceux-ci. Cette date est fixée après réalisation d’étude de vieillissement et/ou déterminée en  concertation avec l’organisme de contrôle sanitaire. Cette date de péremption ne dépend pas seulement des caractéristiques des aliments. La qualité des matières premières, le site de production, le degré de maîtrise de la technologie mise en œuvre, le circuit de distribution … entrent aussi dans la détermination de la date de péremption.

DLC – Date limite de consommation

Cette date se retrouve sur les produits microbiologiquement très périssables, souvent riches en eau et susceptibles, après une courte période, de présenter un danger pour la santé humaine, comme la viande vendue en barquette par exemple.
la DLC est indiquée sur le conditionnement par la formule « À consommer jusqu’au…  ».
Les denrées ayant une DLC doivent impérativement être retirés de la vente dès lors que cette date est atteinte. En effet, la vente et la distribution gratuite de produits avec une DLC dépassée sont formellement interdites.

DDM – Date de durabilité minimale

La date de durabilité minimale est une date indicative. On la retrouve surtout sur les produits stérilisés ou présentant une faible teneur en eau (produit d’épicerie, conserves, …). Elle n’a pas le caractère impératif de la DLC.
En effet, quand la DDM est dépassée, le produit peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités organoleptiques (goût, texture différente, moins d’arômes dans le café, …) ou diététique (moins de vitamines dans les laits pour bébé par exemple), sans pour autant constituer un danger pour le consommateur.
La DDM est indiquée sur le conditionnement par la mention : « A consommer de préférence avant le ….»  puis complétée soit par le jour et le mois (durabilité inférieure à 3 mois) soit par le mois et l’année (durabilité comprise entre 3 et 18 mois) et enfin soit par l’année seulement (durabilité supérieure à 18 mois).
Les aliments ayant une DDM dépassée peuvent être encore commercialisés, Cela ne constitue pas une infraction, il suffit que cela soit clairement indiqué. Les produits peuvent ainsi être consommés sauf en cas d’altération comme par exemple un emballage gonflé, l’absence de « pop » à l’ouverture d’un bocal, une odeur désagréable, une couleur anormale doivent vous alerter : dans ce cas ne pas consommer cet aliment.
Ainsi les conserves peuvent se consommer plusieurs mois, voire plusieurs années après le dépassement de la date. Par contre, ne consommez jamais une conserve rouillée ou avec le couvercle bombé.
Pour certains produits, la mention de la DDM n’est pas obligatoire : fruits et légumes frais, vins, vinaigres, sel, sucres en morceaux, chewing-gums…
L’association France Nature Environnement (FNE) soutient la proposition de rajouter des mentions type « toujours bon après » après « de préférence avant le… », et/ou de supprimer les dates de durabilité minimale pour les produits peu périssables.

Congélation – Surgélation

Congeler : un procédé domestique, refroidissement puis leur maintien à basse température (au minimum -12°C) des aliments qui peuvent se conserver entre 4 et 24 mois. Pensez à mettre la date de congélation sur votre produit.
Surgeler : équivalent industriel de la congélation, qui consiste à abaisser brutalement la température à cœur du produit alors que la congélation est plus progressive.
La date de congélation est devenue obligatoire pour certains produits : les viandes congelées, les préparations de viandes congelées, et les produits non transformés de la pêche congelés (poissons, fruits de mer), … Elle s’exprime sur les conditionnements par la mention : « Produit congelé le … » suivie du jour, du mois et de l’année.
Pour les autres produits, c’est la DDM (Date de durabilité minimale) qui est notée. À condition qu’il n’y ait pas eu de rupture dans la chaîne du froid, les produits congelés peuvent se garder des mois après leur DDM. Le seul risque que vous encourrez, c’est la perte légère de leur texture ou de leur goût.

Le cas des œufs

Sur les œufs on trouve une « date de consommation recommandée » (DCR),qui correspond à 28 jours après le jour de ponte.
Ils sont « Extra-frais » jusqu’à 9 jours après la ponte (à consommer cru, à la coque, poché, en mayonnaise, au plat …). ils sont « Frais » de 9 à 28 jours après la ponte (omelette, durs, pâtisserie, sauce cuite, …)

Vous achetez vos œufs chez le producteur, votre grand-mère à des poules … pas de date !! Alors un test simple, plongez-le dans un grand saladier rempli de l’eau froide salée :
il reste au fond = il est frais,  il remonte légèrement = il est à consommer cuit,  il flotte à la surface = ne pas le consommer

3 commentaires

  1. Bonjour,
    Petite question, s’il vous plait ; pour les œufs, la DCR (Date de Consommation Recommandée) inscrite sur la coquille, correspond à la date de ponte + 28 jours ! Pour ça, pas de problème. Mais j’ai lu par ailleurs :  » Il est communément admis qu’il est possible de consommer les œufs environ 2 semaines après leur DLUO (date limite d’utilisation optimale). »
    Cela voudrait dire, qu’en considérant que la DCR et la DLUO correspondent à la même chose, un œuf pourrait se conserver jusqu’à 42 jours (28 jours + 2 semaines) après la date de ponte ???
    Pourriez-vous me dire si cela est exact, et si je ne suis pas entrain de tout mélanger ?
    Merci d’avance.

    • Bonjour
      Il faut être très prudent avec les dates de consommation des œufs.
      Autant je trouve stupide d’avoir des dates limites de consommation sur des produits secs, comme les pâtes ou le riz, autant il faut être vigilent pour certains produits frais, notamment les œufs.
      Il existe aussi un test, pour savoir si l’œuf est encore consommable : Plongez-le dans un récipient d’eau froide et observez ce qu’il se passe : si l’œuf reste au fond vous pouvez le manger, s’il flotte à la surface il est périmé donc il n’est plus consommable.
      Patricia

  2. Bonjour,
    Je vous invite à lire cet article du magazine science et vie : https://www.science-et-vie.com/archives/un-oeuf-du-vendredi-saint-se-garde-t-il-mieux-21974
    Le biologiste Joël Gautron de l’INRA y précise « Un œuf non déjà contaminé par des microbes avant la ponte, et non fêlé, est une vraie enceinte stérile, infranchissable par les bactéries susceptibles de le dégrader ». Ainsi, un œuf peut se conserver plusieurs mois sans pourrir, voire une année ou plus, s’il n’est pas fissuré et s’il est gardé au frais.
    Notez l’incompréhension permanente au sujet des dates indiquées. La date indiquée sur un œufs est une DCR (Date de Consommation Recommandée) et est une préconisation pour maintenir les qualités gustatives. Il est sans danger de consommer un œuf au delà de cette date. A ne pas confondre avec la DLC (Date limite de consommation) des aliments frais (poissons, viandes,…).
    Il est dommage que ces fais scientifiques soient inconnus du grand public et conduisent à du gaspillage du simple fait d’une date dépassée.

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